Le saviez-vous ? Ce ne sont pas moins de 400 000 Français qui ont été victimes d’usurpation d’identité au cours de l’année 2012. C’est un réel problème qui peut toucher n’importe quelle personne. Si durant longtemps ce crime n’avait pas ou peu été évoqué par les législateurs, face aux chiffres importants un système de sanction beaucoup plus rude a été mis en place.

Pour faire face à cette situation, vous devez déjà identifier la manière dont celle-ci a pu avoir lieu. C’est pourquoi en cas de vol et dès que vous constatez celui-ci, vous devez absolument le déclarer auprès des autorités compétentes : commissariat ou gendarmerie. Il faut cependant savoir que les usurpateurs ont d’autres moyens de voler votre identité qu’en dérobant vos papiers : fouille dans les poubelles, relevé de vos plaques d’immatriculation ou hameçonnage lors de l’envoi de courriers électroniques.

Vous recevez des amendes alors que vous n’aviez pas utilisé votre voiture durant le moment de l’infraction ou que vous n’étiez pas dans ces lieux ? Une seule solution : payer vos amendez et ensuite allez vite à la police pour déclarer l’usurpation de vos plaques d’immatriculation. Ensuite, vous devez faire appel à la justice pour prouver votre innocence par tous les moyens, normalement le président de la cour devrait annuler vos amendes.

Dans la plupart des situations, sachez que vous devrez intenter une action en justice pour tenter d’obtenir gain de cause. Cette démarche reste à ce jour très difficile et il faut s’armer de courage et de patience pour entamer la procédure. Cette usurpation d’identité peut entraîner des problèmes financiers énormes et fragiliser profondément des vies, c’est pourquoi la première chose à faire est de porter plainte. Vous pouvez également envoyer une lettre au procureur de la République en expliquant les faits et strictement les faits, sans notion de jugement et sans accusation.

Conservez un double de ce dépôt de plainte pour vos futures démarches auprès des administrations et de votre banque. Automatiquement une enquête va être faite sur la base de vos déclarations. Si l’infraction est alors caractérisée et que l’auteur est arrêté, ce dernier sera jugé. Vous vous constituez partie civile afin d’obtenir réparation du préjudice que vous avez subi. Par contre si l’auteur n’est pas retrouvé l’affaire sera la plupart du temps déclarée sans suite.

Dans un second temps, informer votre ou vos banques. En effet, l’auteur du crime a très bien pu faire un emprunt à votre nom, ouvrir un compte ou effectuer des opérations en votre nom. Si elle est au courant, la banque vérifiera les mouvements de votre compte pour éviter tout problème pour réagir aussitôt. Parallèlement, faites une demande pour savoir si vous n’êtes pas fiché en Banque de France : vous pourriez vous retrouver dans cette situation du fait des actes inconsidérés de votre usurpateur.

Vous devrez dans toutes les situations prouver que vous êtes bien la personne que vous prétendez être, ce n’est pas toujours simple et demande une réelle combativité. Il est en effet très difficile dans la plupart des cas de démontrer les actes des usurpateurs et d’en apporter les preuves. Il est fortement recommandé être entouré d’un avocat, mais également se faire aider par une association qui est rompue à ce problème et qui vous épaulera efficacement.

Enfin, le mieux est de se protéger en amont grâce à quelques réflexes utiles comme ne pas jeter de documents relevés bancaires, papiers comportant vos coordonnées ou factures sans les broyer avant, ne pas garder d’informations importantes sur votre téléphone portable, utiliser des pseudos quand vous êtes sur Internet, ne donner aucune information par téléphone, récupérer rapidement vos papiers d’identité en faisant des photocopies ou ne pas emmener vos papiers originaux quand vous laissez votre sac quelque part.